Lieux du coeur

🔍 Saint-Hilaire, 1955.

Un homme dévoué à sa communauté

Il serait facile de croire qu’Ozias Leduc est un artiste isolé au pied de la montagne. Le « sage de la montagne » ou encore l' « ermite de Saint-Hilaire » est en réalité profondément impliqué dans sa communauté. Il est aussi important de noter que Leduc, très occupé par la décoration d’églises, doit régulièrement s'absenter de Saint-Hilaire.

Ozias Leduc accepte en 1924 de devenir conseiller municipal, poste qu’il occupera pendant 13 ans. Il s’implique dans une variété de projets, notamment ceux de la Fête nationale du Québec et de la protection du mont Saint-Hilaire. Il sera également fondateur de la Commission d’embellissement locale, dont la mission est de « voir à la beauté de Saint-Hilaire ». En 1925, Leduc prend en charge l’écriture d’une lettre au premier ministre du Québec détaillant l’état dans lequel se trouve le mont Saint-Hilaire, déplorant la disparition des vergers et des érablières et appelant à la reconnaissance de la montagne comme parc national. L'importance qu'il attache à la conservation du mont Saint-Hilaire se manifeste à travers son implication dans diverses organisations agricoles, religieuses, scolaires et sociales.

Bien que très occupé par sa pratique artistique et l'exploitation de son verger, il accepte les offres de participer à la vie publique de sa paroisse. Au niveau scolaire, Leduc insiste sur l’importance de l’éducation, qu’on peut entrevoir à travers des oeuvres comme La Liseuse. Il devient éventuellement président de la commission scolaire de la paroisse, poste qu’il occupe pendant 2 ans. Non seulement s’occupe-t-il du travail administratif, mais prend également en charge des initiatives environnementales et éducatives, comme le reboisement d'espaces publics et l'acquisition de jeux éducatifs.