Maisons familiales
Un artiste entouré de pommiers
Les ancêtres de Leduc sont parmi les premiers colons à s’établir dans ce secteur de la paroisse de Saint-Hilaire. L’arrière-grand-père d’Ozias, François Leduc, s’installe en 1800 au pied de la montagne. La maison demeurera dans la famille de génération en génération.
À ses origines, la maison natale, comme tant d'autres maisons rurales du 19e siècle, est construite en pièces sur pièces. Sa toiture est couverte de bardeaux de cèdre et ses murs de planches verticales. Une restauration récente a permis de la remettre dans son état d’origine.
Le projet de bâtir une plus grande maison, où Leduc veut y aménager un atelier spacieux, débute dès 1916. Toutefois le chantier s'étire sur de nombreuses années, en partie à cause de la lenteur connue de l’artiste et de ses moyens financiers limités. Il n’aura malheureusement jamais suffisamment d’argent pour terminer la construction de la résidence.
Les années 1930 sont pour Leduc des années éprouvantes : la crise économique, des difficultés familiales et la maladie de sa femme sont des épreuves difficiles à traverser. En 1937, en plus de la récolte des pommes qui est presque nulle, les contrats de décoration d’églises cessent et les commandes de peintures de chevalet se font rares. En avril de l’année suivante, il s'entend avec son frère Ulric qui accepte d’acheter les bâtiments ainsi que le terrain. Bien qu’il utilise l’atelier de la nouvelle maison à partir des années 1920 jusqu’au milieu des années 1940, il termine ses jours de création artistique dans l’atelier Correlieu.
Au quotidien
Ozias Leduc grandit dans un milieu modeste et conserve un train de vie similaire tout au long de son existence. Son revenu provient principalement de ses contrats de décoration d’église et de l'exploitation du verger familial qui s'étend de la maison à la montagne. Puisqu’il habite principalement dans l’atelier Correlieu avec sa femme, la maison natale est généralement occupée par ses frères et sœurs.