Dessins
Une étape primordiale
Dès sa jeunesse, le dessin occupe une place importante dans l’apprentissage de Leduc.
Il utilise avant tout le crayon à mine noire, le fusain et l’encre, et plus rarement les crayons de couleurs et les pastels. Toutes sortes de papiers lui servent de supports pour ses dessins, y compris ceux qu’il peut recycler.
C’est en copiant les grands maîtres qu’il apprend et s’inspire. Il se crée ainsi un musée imaginaire dans lequel il puise pour la création de ses œuvres, notamment pour l’exécution de ses commandes d’églises.
L’utilisation du dessin dans le travail de l’artiste est une phase primordiale. Un carnet de dessins commencé lors de son voyage à Paris en 1897 comporte vingt-sept croquis, dont plusieurs feuilles d’études de têtes et de mains qu’il utilise pour ses compositions.
Ces dessins sont aussi d'une grande importance pour les historiens de l’art puisqu’ils permettent de comprendre la méthode de travail de l'artiste. Les premiers croquis datent de 1897 et les derniers de 1941.
Parfois il peut s’agir de simples esquisses et de détails, d'autres fois de dessins plus élaborés planifiant la composition d’un tableau. Leduc écrit que « le dessin est ce qu’il y a de plus intellectuel dans un tableau ». Il lui arrive parfois de les annoter. Il y indique les couleurs, le thème, et l'emplacement dans l'oeuvre sur laquelle il travaille.
La mise au carreau
Il est intéressant d'observer que Leduc utilise régulièrement les mêmes poses de mains ou types de visages dans plusieurs de ses œuvres. Il commence par esquisser les figures puis les intègre dans une « mise au carreau », c’est-à-dire un quadrillé d'arrière-plan qui facilite le report du dessin sur le tableau.