Paysages
Une interprétation personnelle de la nature
Ozias Leduc a peint un grand nombre de paysages au cours de sa carrière, mais les peintures les plus représentatives et les plus connues sont réalisées entre 1913 et 1922.
Le paysage est pour Leduc une expression symboliste. Il demande une double lecture, davantage que dans ses natures mortes ou ses scènes de genre.
Ses paysages sont des interprétations personnelles de son environnement. Artiste profondément spirituel, il perçoit le divin dans la nature qui l’entoure.
Pour l’artiste, il existe une communion entre l’homme et la nature. Le divin est présenté comme accessible et omniprésent. À travers ses tableaux, il invite le spectateur à la contemplation et à la méditation.
À ce titre, il utilise régulièrement des formes et des couleurs rappelant le crépuscule, thème récurrent de ses paysages. L’heure mauve (1921) en est un exemple. Une des oeuvres les plus complexes de Leduc par le choix des formes, de sa structure et de sa composition, elle représente une coulée de neige sur une branche de chêne au coucher du soleil.
Avec Pommes vertes (1914), Leduc est reconnu par la critique et par ses pairs comme un artiste important. Exposé lors du Salon du printemps 1915 à l’Art Association of Montreal (aujourd’hui le Musée des beaux-arts de Montréal), ce tableau est la première de ses œuvres à être achetée par la Galerie nationale du Canada à Ottawa.
À travers ses paysages, Leduc représente la lutte de l’homme face à la déchéance de sa propre nature. Il doit faire face à de nombreux obstacles pour s'élever vers Dieu.