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Catégorie Exposition : MBAMSH Exposition temporaire

Blues d’automne – Bill Vazan

Le concept de cette exposition est une idée inédite du MBAMSH qui s’est concrétisée à la suite de l’offre de donation de deux photographies magistrales d’œuvres land art de l’artiste : Tsunami des Bleues, réalisée en 2007, et Blue Blood Drop, réalisée en 2012. Au cours du processus d’acquisition, les discussions avec Bill Vazan ont permis de comprendre qu’il avait documenté les différentes étapes de la création de l’œuvre Blue Blood Drop et dans la foulée, le photographe a généreusement accepté de partager la série de 197 photos de la production de l’œuvre. Ainsi, la proposition du MBAMSH, de présenter une soixantaine de ces images, permettant d’apprécier encore davantage la réalisation de cette œuvre emblématique de 2012 dans le cadre de Créations-sur-le-champ Land art, a trouvé un écho favorable auprès de Bill Vazan. La mise en espace souhaite également mettre en valeur le travail et l’implication de Jérémie Boudreault, directrice artistique de l’événement depuis 2007, André Boisvert, sculpteur et l’accueil de Michel Robert, sa famille et son équipe du Pavillon de la pomme.

Créations-sur-le-champ Land art

La Ville de Mont-Saint-Hilaire présente depuis 2007 l’événement automnal Créations-sur-le-champ Land art Mont-Saint-Hilaire qui accueille chaque année des milliers de visiteurs. Cette idée audacieuse est née d’une collaboration entre la directrice artistique hilairemontaise madame Jérémie Boudreault et le Service du loisir et de la culture de la Ville de Mont-Saint-Hilaire. Cet événement consacré land art, l’art de créer in situ à partir du paysage et des éléments naturels trouvés sur place, est un rendez-vous pour les artistes de créer en cinq jours, des œuvres à partir des ressources de la nature. C’est sur le site du Pavillon de la pomme, inspirés par le décor magnifique et les couleurs automnales du mont Saint-Hilaire, que les créateurs mettent à profit leurs démarches, partagées en direct avec le public.

Pictocoeurs

Le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire présente l’exposition Pictocoeurs de l’artiste François Perras du 14 janvier au 5 mars. L’élément déclencheur de cette production artistique est venu du pictogramme « j’adore » de la plateforme Facebook. Si l’émoticône, dans ce contexte, est utilisé comme une simple marque d’appréciation, le cœur est fondamentalement un organe fascinant. D’ailleurs, depuis l’Antiquité il a été l’objet de toute une littérature, à la fois comme épicentre de la vie, des passions, des sentiments, de la mémoire et de la volonté.

Pictocoeurs est apparu comme un fil conducteur pour exprimer des états d’âme, en partant de cet émoticône, mais pour le détourner de sa banalité. Le corpus d’œuvres présenté par François Perras s’inscrit dans une réflexion sur l’apport du virtuel quant à notre perception de la réalité vécue, notamment en lien avec l’omniprésence des médias sociaux. Les œuvres traitent de cette dualité entre la fiction et le réel à travers deux modes de représentation distinctifs : l’abstraction et la représentation, où se mêlent des formes graphiques et des éléments figuratifs formant un langage symbolique. Tout comme la dualité entre virtualité et réalité est étroitement liée à celle du vrai et du faux, les réseaux sociaux nous bombardent d’informations hétéroclites qui s’accumulent et s’entassent, telles des strates incongrues, mais paradoxalement, le langage se simplifie par des hiéroglyphes modernes (émoticônes) qui masquent la complexité des sentiments et des pensées humaines.

La magie de la technologie nous fait vivre dans un monde désincarné qui dévoile une réalité virtuelle, où les émotions ne sont plus enclenchées par le corps des autres, par leurs sourires, leurs colères et leurs mots, mais par des signes abstraits qui représentent le monde. Ce processus renforce le « délire logique », où ce qui est dit est cohérent, bien agencé, mais coupé des perceptions réelles. Pictocoeurs emprunte finalement la voie du ludisme et du surréalisme par l’intermédiaire d’un imaginaire onirique pour explorer les mille et une facettes du cœur.

Vandal de lüxe$$

Le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire présente l’exposition Vandale de lüxe$$ du 26 février au 12 juin, qui rassemble des œuvres majeures de l’artiste Zïlon (1956-2023), figure incontournable de l’art urbain et de la culture underground au Québec au tournant des années 1970- 1980. Cette première exposition muséale consacrée au travail de l’artiste propose une mise en scène audacieuse, à la fois immersive et participative, dans une perspective d’exploration des principaux sujets et influences créatrices du maître-vandale.

Le corpus d’œuvres proposé couvre différentes époques dans le parcours de Zïlon, sans prétendre à une rétrospective, mais plutôt dans l’optique d’approcher la variété de sa production artistique au sein d’un parcours original et ludique. Ainsi est née la série pandémique Vandale de lüxe$$, qui offre l’occasion de découvrir des œuvres inédites réalisées dans des techniques mixtes et sur des supports divers, incluant une série de remakes, de peintures, d’encres sur papier, un massif de petits formats en clin d’œil au pop art, des pièces de vêtements, des projections photos et vidéos et plus encore, offrant alors un vaste panorama sur le travail de l’artiste. L’œuvre Méduza, réalisée en 2018 dans le cadre d’une commande du Quartier des spectacles de Montréal, est notamment l’une des pièces importantes de l’exposition qui occupent plus de 28 pieds linéaires de la salle « vandalisée ».

Pour marquer ce jalon dans la carrière de l’artiste, le MBAMSH a proposé au graffeur de créer une œuvre permanente dans le vestiaire du Musée intitulée Back to the Future, une composition futuriste réalisée in situ qui évoque la jeunesse du créateur et transcende l’enfance éprouvante dont il est issu. Cette œuvre permanente est en fait une trace mémorable du passage de Zïlon au Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire, ce dernier étant décédé le 26 juillet 2023.

Le miroir agité

L’exposition Le miroir agité, présentée au MBAMSH du 2 mai au 11 juillet 2021 propose une expérience muséale installative des plus originales. L’artiste multidisciplinaire Jérémie Boudreault, figure incontournable du milieu culturel montérégien par son intarissable créativité et sa polyvalence, élabore une œuvre théâtrale qui prend forme par le biais d’un parcours en trois tableaux de son univers aussi ludique que déjanté. Ambiance sonore, éclairage et effets spéciaux agrémentent l’expérience à travers laquelle chacun est amené à réfléchir sur des enjeux d’actualité, en réponse aux changements climatiques, à la disparition imminente des espèces et à la dégradation des qualités humaines en regard d’une vision surréaliste d’un avenir où l’espoir cohabite avec la fatalité.

Les visiteurs peuvent déambuler à travers les trois espaces du Miroir agité qui amalgament les formes d’expressions artistiques, tout en déployant une trame narrative empreinte de poésie, inspirée d’une réalité qu’on échangerait bien contre la fiction qui nous est proposée.

Cordes sensibles

Cordes sensibles, une proposition commissariée par le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire, réunit trois artistes vibrantes de passion, inspirées par les matières fibreuses. Ces fibres, devenues ‘’cordes’’, elles les chiffonnent, les torsadent, les modèlent, les tissent, les tressent… Martine Bertrand, Johanne Bilodeau et Yolanta Sprawka explorent les déclinaisons de la nature humaine, végétale ou microorganique.

Pour la costumière Bertrand, la sensibilité aux matières textiles transcende l’imaginaire. Des costumes animés deviennent personnages avec ou sans visages. D’abord, elle dessine des motifs sur des morceaux de papier Japon, comme des petites tapisseries de motifs calligraphiques à l’encre. Satisfaite, elle froisse le papier, lui donnant une nouvelle souplesse, de la texture, du mouvement. Ses robes, pourtant dépourvues de corps, prennent vie et développe leurs personnalités. Loin de se limiter au contenant que peut représenter le costume, celui-ci prend vie sous nos yeux. L’observation devient une rencontre avec l’œuvre et dévoile l’affection de l’artiste pour les humains.

Johanne Bilodeau nous invite dans une scène aussi chaleureuse qu’improbable dans la Chambre-atelier. Inspirée de la nature, l’atelier qu’elle présente est traité comme un écosystème. Les éléments de son installation tels que les fibres colorées composent des écrans et des persées visuelles laissant entrevoir des pièces de mobiliers, des textiles ou encore des accessoires choisis comme une constellation d’objets en déplacement, surpris en flagrant délit. Dans un deuxième temps, le Jardin-atelier, enveloppant comme une capsule en marge du monde physique, de la réalité, incite aux rêveries créatrices.

Pour Jolanta Sprawka, l’infiniment petit est magnifié sous nos yeux ébahis. Légère, la fibre cellophane composée de cellulose biodégradable, évoque la volatilité des microorganismes invisibles à l’œil nu. L’immersion créée par cette famille de sympathiques protozoaires dispersée dans l’espace, en suspension, invite à se mouvoir autour des éléments comme une danse. Le parcours appelle le visiteur à vivre une expérience sensorielle nébuleuse. Le caractère répétitif de la gestuelle de l’artiste induit un état d’émerveillement contemplatif. On en oublie la dangerosité potentielle de certains de ces organismes unicellulaires.

Vibrantes, généreuses, les Cordes sensibles de Bertrand, Bilodeau et Sprawka se découvrent sans retenue, dans l’ordre ou le désordre, comme un écho de nos propres sensibilités.

Le Grand Salon des espoirs pacifiques

D’année en année, l’exposition concours annuelle du Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire est l’occasion pour de nombreux artistes d’exposer une œuvre bidimensionnelle récente tout en s’exprimant sur une thématique d’actualité. En 2024, tant de nations sont aux prises avec les enjeux de la guerre. Il est essentiel, voire incontournable, de se montrer solidaires des populations éplorées par les conflits armés qui sévissent, encore de nos jours, aux quatre coins de la planète. Pour les citoyennes et citoyens de territoires paisibles comme le nôtre, le sentiment d’impuissance ressenti est difficile à calmer dans un monde où le conflit intérieur est tous les jours de plus en plus envahissant, où la quête de l’accomplissement de soi paraît si vide de sens. Les époques se suivent… Créons ensemble, un mouvement d’empathie et d’amour fraternel en exprimant nos plus sincères espoirs pour la création d’un monde où règnent la sérénité, la collaboration et la PAIX !

Abstractions portuaires

Louise Duval (1939-2015) est née à Trois-Rivières. Entrée à l’école primaire à Arvida, elle a ensuite terminé son cours secondaire au collège Notre-Dame d’Acadie à Moncton. Elle avoue s’être bientôt perdue dans les sciences pures à l’Université de Montréal pour se retrouver en Communications, secteur télévision à la New York University.

Venue précocement à la photographie, Louise Duval a reçu dès l’âge tendre son premier appareil photo. La maison paternelle abritait une chambre noire imprégnée de magie. Dans ce contexte, faire de la photo constituait une activité tout à fait quotidienne. Au cours de ces années, la photographe est devenue une touche-à-tout : chant choral, étude de la musique et de la peinture, théâtre et participation active à la rédaction du journal du collège. Elle a également tâté de plusieurs techniques à partir de photographies : collages, montages, inversions de couleurs, impressions multiples. On la retrouve plus tard à Paris où elle travaille à la délégation du Canada à l’OTAN tout en poursuivant des études de philosophie.

De retour au pays, elle entre à la Société Radio-Canada où elle collabore successivement aux émissions pour la jeunesse, aux productions de spectacles et à la publicité. Durant ces années « gagne-pain », la photographie demeure pour elle une passion. Au cours de cette période, elle réalise une série de trois cents portraits en noir et blanc d’artisans de la télévision. Louise Duval se consacre depuis de nombreuses années à la photographie. Il lui arrive d’expérimenter des œuvres en techniques mixtes, mais l’appareil photo 107 demeure pour elle l’outil idéal qui lui permet de trouver un nouvel espace de perception tout en explorant l’univers des formes et des couleurs.

 

Absence/présence

L’exposition Absence / présence regroupe des œuvres soigneusement sélectionnées qui explorent la présence humaine à travers les objets et les lieux. Celle-ci rend également hommage à Lynne Cohen, décédée en 2014 à Montréal, dont l’influence perdure à travers des générations de photographes, enrichie par son enseignement, ses expositions et ses publications. Lynne Cohen a d’abord été captivée par les scènes ordinaires du quotidien, ensuite son travail s’est tourné vers les espaces de socialisation tels que les salles de bal, les salons de coiffure, et finalement vers des environnements plus institutionnels comme les salles de classe, les laboratoires et les usines automatisées. En cours de route, elle réalisera les possibilités de la couleur en l’intégrant dans la conceptualisation de ses images.

Une particularité de cette exposition est l’absence de portraits humains. Les êtres sont relégués aux rôles de figurants et leur présence nous est plutôt signalée par le contexte des lieux, par des lumières allumées ou par l’occupation de l’espace. La disposition des œuvres dans l’exposition crée un dialogue entre les photographies des artistes, servant le thème de l’absence et de la présence. En plus des œuvres dénuées de personnages, certaines le sont également de couleur, un écho au corpus en noir et blanc de Cohen. Les photographies en superposition de Sue Vo-Ho, illustrent cet aspect de son travail. Les résidences de la banlieue de Vancouver, capturées de nuit par Lorraine Gilbert se mêlent aux souvenirs urbains de Sue Vo-Ho. Entre les thématiques extérieures de Gilbert et Vo-Ho, nous sommes interpellés par les espaces intimes avec Les chambres de Clara Gutsche, les affiches sur les murs et l’empreinte humaine sur les draps nous donne l’impression de jouer au voyeur. Tandis que Geneviève Thibault, dans sa série J’habite au 148 nous invite à découvrir les espaces domestiques de résidences portant ce numéro, une adresse parmi tant d’autres.

Vous remarquerez que les œuvres de Lynne Cohen sont stratégiquement dispersées à travers l’exposition, soulignant sa présence influente parmi les photographes, notamment avec Laurence Hervieux-Gosselin, lauréate 2021 du Prix Lynne-Cohen décerné par le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ). Avec les œuvres de sa série Fly on the Wall, Laurence Hervieux-Gosselin explore, en couleur, un plateau de tournage où l’absence humaine parle d’elle-même.

Ces cinq photographes s’inspirent du travail de Cohen, admirant sa démarche et perpétuant son héritage à travers leurs propres explorations visuelles.

Robert Hébert, commissaire invité

Envisager

Cette proposition, sélectionnée lors de l’appel de dossiers, s’articule autour de créations inédites de l’artiste, dans lesquelles se décèle un engouement pour les visages humains, que ce soit par la réalisation de portraits esquissés à l’encre, à l’aquarelle, de différentes techniques mixtes sur papier ou sur toile, ou encore à travers des personnages sculptés.

Dans cette perspective, l’exposition donne l’occasion de plonger dans l’univers de Desroches au sein d’une mise en espace de ses esquisses, de ses tableaux et de ses sculptures qui s’inscrivent dans une tendance expressionniste actuelle.

Depuis plus de trente ans, l’artiste johannais Michel T Desroches développe une pratique artistique axée sur le dessin, la peinture et la sculpture, marquée d’un intérêt pour le visage et ses multiples expressions. Comme le formule l’artiste en parlant de son processus créatif : « le visage est un vecteur d’émotions multiples qui m’a toujours fasciné. Il est le miroir de l’âme, capable de communiquer des sentiments complexes sans avoir besoin de mots ».

L’exposition Envisager, présentée au Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire du 16 mars au 28 avril prochain, met à l’honneur ce thème de prédilection chez Desroches et s’articule autour de créations inédites, incluant des portraits esquissés intergénérationels à l’encre, à l’aquarelle et différentes techniques mixtes sur papier ou sur toile, ou encore à travers des personnages sculptés, dans le but d’offrir un survol de son univers foisonnant d’humains de tous les genres, tous les âges, aux multiples morphologies.

Dans cette perspective, la mise en espace des esquisses, des tableaux et des sculptures de Desroches consacre une place de premier plan à ses créations de la dernière décennie, au cours de laquelle l’artiste a développé des œuvres d’une grande gestualité, qui s’inscrivent dans une tendance expressionniste actuelle. D’ailleurs, Envisager est la première exposition muséale au Québec consacrée à son travail, marquant ainsi un moment de consécration dans son parcours.

Une expérience visuelle complète! La présentation des oeuvres est agrémentée de vidéos de l’artiste en action et du texte Mes mots, qui rassemble les pensées de l’artiste et nous entraîne dans une création poétique assistée, touchante.

À voir et à vivre!

L’essentiel nous échappe

Le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire présente du 21 janvier au 10 mars 2024 L’essentiel nous échappe de l’artiste émérite Tania Lebedeff. Cette rétrospective donne l’occasion de célébrer plus de quarante ans de production artistique dans la carrière de l’artiste, dont l’œuvre s’est démarquée tant par ses paysages abstraits, ses toiles figuratives, ses huiles, ses dessins, ses œuvres sur papier et ses encaustiques. Dans cette perspective, l’exposition permet de replonger dans la mythologie de l’artiste et les différentes explorations qui jalonnent son œuvre sous forme d’installation, allant de ses récentes créations à ses plus anciennes recherches artistiques.

Le titre L’essentiel nous échappe apparaît comme une expression dont l’écho est prégnant en ces temps où le monde connaît son lot de bouleversements. Celui-ci témoigne également combien les œuvres de Tania Lebedeff propose un contenu inspirant que l’artiste exprime avec beaucoup de simplicité : « mes œuvres expriment la vie, son chaos, ses contradictions et ses énigmes ». Pour Lebedeff, la peinture constitue « un processus de révélation de pulsations universelles et de métaphores qui jaillissent des profondeurs de la psyché » que ce soit par l’exploration de l’automatisme ou de représentations oniriques.

Après, les socles

Le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire présente l’exposition Après, les socles du 25 novembre 2023 au 14 janvier 2024. Ce projet rassemble les œuvres de huit artistes du groupe de recherche-création expérimental Têtes chercheuses qui, depuis 2017, œuvre dans une perspective multidisciplinaire. Il s’agit d’Anne C Thibault, Patricia Gauvin, Marie-France Giraudon, Jean Marois, Lise Nantel, Josée Pellerin, Katherine Rochon et Dominique Sarrazin.

L’exposition Après, les socles fait suite au projet Quoi faire de, présenté en 2021 au Musée régional de la Côte-Nord de Sept-Îles, puis à la galerie Stewart Hall, et propose une exploration de ce que les artistes qualifient comme « pratique de la contrainte ». À travers des mises en espace réfléchies, où se mêlent peintures, dessins, photographies, techniques mixtes, sculptures et installations, leurs différentes démarches s’inscrivent dans une réflexion commune sur le potentiel créatif de la contrainte, une approche qui les amène à considérer les processus de réalisation des œuvres et à repenser notre rapport aux objets exposés dans un contexte muséal.

Le vernissage est prévu le dimanche 26 novembre à 14h au MBAMSH, en compagnie des artistes et de leurs entourages. Les membres et les visiteurs sont donc conviés à ce rendez-vous pour profiter des œuvres et partager avec les artistes dans une ambiance conviviale.

Pour documenter le passage du groupe artistique Têtes chercheuses au MBAMSH, un catalogue d’exposition est en préparation. En plus de présenter les démarches et pratiques de chacun.e.s des artistes, des textes de Fanie Demeule, Ph.D chargée de cours au département d’études littéraires à l’UQÀM et de Marion Gingras-Gagné, doctorante en études littéraires et féministes de l’UQÀM, permettront aux lecteurs, de se plonger dans une ambiance poétique inspirée des œuvres et d’apprécier leur mise en valeur in situ, puisque le catalogue intègre des photographies prises dans la grande salle du Musée. Les personnes intéressées à se procurer l’ouvrage peuvent réserver dès maintenant leur exemplaire au coût de 25$ pour livraison le 15 décembre.

En plus du vernissage du 26 novembre, les artistes seront présents le dimanche 17 décembre à 14h au Musée pour l’événement table ronde devant public, une activité de médiation culturelle et de rencontres enrichissantes entre les chercheurs et les spectateurs.

Pour toute question ou pour réservation, communiquez avec l’accueil au 450 536-3033 ou à l’adresse courriel [email protected]

Filiation

FILIATION

22 juin au 29 septembre 2024

 Armand Vaillancourt et André Fournelle sont incontestablement deux artistes d’exception, reconnus pour leurs productions respectives aussi prolifiques que diversifiées. Si les liens qui unissent ces figures marquantes de la sculpture au Québec restent méconnus, Fournelle reconnaît ouvertement l’importance de Vaillancourt dans son propre développement artistique, tant par le travail colossal que l’engagement sociopolitique de ce dernier.

Sur ce point, on connaît bien l’engagement de Vaillancourt et son désir de lutter contre les injustices sociales. Force est de constater que l’homme et l’artiste sont indissociables :

« Je rêve d’agir au sein d’une société qui produit un bien nécessaire, essentiel à la vie, une société qui produit des idées qui font réfléchir. La forme que peut prendre l’art n’est que le prétexte à charrier les idées. L’image qui en ressort peut inciter les gens à l’éveil, à la révolte et l’art devient une arme de combat contre l’indifférence, la monotonie, l’injustice, contre la pauvreté, contre les rapports riches/pauvres, contre toute forme de dictature avouée ou simulée, contre toute forme de répression ou d’oppression ».

C’est au début des années 1960, alors que Vaillancourt a déjà une pleine reconnaissance et que Fournelle, plus jeune de dix ans, en est à ses débuts comme sculpteur, que les deux artistes se rencontrent, moment où Fournelle travaille à la fonderie aux côtés de Vaillancourt comme apprenti au démoulage des œuvres et que celui-ci lui transmet ses connaissances. À ce propos, Fournelle rappelle une brève anecdote pour souligner leur proximité : « Armand venait me chercher en moto et on se rendait à la fonderie pour démouler sa sculpture pour Asbestos ».

Considérant ce lien tissé sur plusieurs décennies, l’exposition propose un rapprochement pertinent entre Vaillancourt et Fournelle en donnant l’occasion de retracer leur filiation artistique à travers une sélection d’œuvres réalisées entre 1960 et 2017. Dans cette optique, le commissaire offre une proposition articulée autour d’une quarantaine d’œuvres aux multiples médiums, incluant des sculptures en ciment, en acier, en bronze, en bois, en fonte, en aluminium, en béton, en verre, en néon et même en charbon. Cette sélection est complétée de quelques peintures abstraites choisies dans le répertoire de Vaillancourt, en plus d’une installation de Fournelle et de projections vidéos et photographiques.

Ainsi, Filiation met en lumière les liens apparents entre ces deux artistes que le public peut repérer à plusieurs égards, tant au niveau technique que par rapport aux sujets abordés, entre autres sur la variété des matériaux utilisés, sur l’élaboration de techniques inédites, sur la dimension multidisciplinaire de leurs pratiques aussi bien attachées à la recherche formelle qu’à l’expression de préoccupations sociales ou encore d’une prise de position engagée sur les grands enjeux de société.

François Gauthier

Commissaire invité

Le Grand Salon des nuances plurIELS

À l’image d’une grande pièce conviviale où sont réunis des œuvres de tous les styles et pratiques, Le Grand Salon est rassembleur et inclusif. D’ailleurs, la thématique de l’année 2023 l’est tout autant, puisque celle-ci s’inspire d’un sujet d’actualité encore cette année : la diversité. Ainsi, les créatrices et créateurs trouvent une source d’expression plastique ou digitale, en explorant au sens large, la pluralité de nuances humaines. Pour cette édition du Grand Salon des nuances plurIELS, le MBAMSH souhaite contribuer à la réflexion collective sur la diversité humaine. Qu’on aborde cette pluralité d’un point de vue des genres ou des identités culturelles, il s’en dégage une multitude de nuances, qui traduisent autant de variations propre à notre humanité.

« Nous devons tous savoir que la diversité est une belle tapisserie, et nous devons comprendre que tous les fils de la tapisserie ont la même valeur, quelle que soit leur couleur. »
– Maya Angelou

Le Grand Salon des nuances plurIELS est ouvert!

Les artistes lauréat.e.s sont dévoilés. Pour découvrir les 6 oeuvres et leurs créateurs.trices, visitez notre galerie d’exposition dans la section En virtuel de ce site, disponible à partir du 21 octobre jusqu’au prochain Salon, ou visionnez la Galerie de photos du dévoilement sur notre page Facebook.

N’oubliez pas de voter! Jusqu’au 19 novembre, lors de la cérémonie de clôture de l’exposition à 14h, le public est invité à voter pour les prix du Grand et du Jeune public dans chacune des catégories: volet classique et volet numérique. C’est 4 bourses supplémentaires et 6 certificats Coup de couer de l’équipe qui seront décernés pour un total de 1400$

Global mixte

C’est la fête au Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire cet été! Célébrons ensemble les 75 ans de la parution de Refus global en explorant ce corpus de Marcel Barbeau (1925-2016), représenté en nombre et en qualité parmi les œuvres de la collection permanente du MBAMSH.

Afin d’offrir au public une exposition couvrant plus de 60 ans de création artistique du peintre et sculpteur, le MBAMSH a pu compter sur la généreuse et dévouée collaboration de Yves Laroche Galerie d’art.

Pour accompagner cette sélection de peintures, encres et maquettes, de Marcel Barbeau, un salon est consacré aux extraits de Marcelle Ferron, Françoise Sullivan, Fernand Leduc, Pierre Gauvreau, et une reproduction d’un texte extrait du recueil  »Étal mixte » de son frère Claude, un des principaux auteur du manifeste de 1948, dont l’exemplaire no 130 sera exhibé pour cette grande occasion.

Les admirateurs du travail de Maurice Perron pourront apprécier les compléments visuels de l’exposition, puisque le MNBAQ et la Succession Maurice Perron, ont autorisé l’utilisation de quelques uns des désormais célèbres portraits du photographe.

Afin de célébrer adéquatement la carrière exceptionnelle de Barbeau, et de ce jalon dans l’histoire contemporaine québécoise, une manifestation artistique aura lieu le dimanche 6 août prochain au Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire.

Reflet : L’art, comme un reflet de l’âme

L’exposition Reflet : L’art, comme un reflet de l’âme de Samuel Jacques-Charbonneau présente une sélection des œuvres de l’artiste mettant en valeur les plus récentes peintures et sculptures expressionnistes de son corpus artistique. Natif de Beloeil, l’artiste de la relève a développé un parcours artistique impressionnant depuis plus de quinze ans.

Samuel Jacques-Charbonneau ne cherche pas à montrer le monde tel qu’il est, mais à l’exprimer.

Il peint en concentrant toute l’attention sur le visage et ses toiles imposent un style aux couleurs vives, en tons salis de noir ou de blanc et au graphisme volontairement outré. Le choix d’une palette de couleurs pures et de formes anormales en dissolution, tourmentées, sans perspective, s’imposent presque brutalement, pour être mises au service de l’expression des sensibilités et des sensations exacerbées.

Les personnages du peintre émergent de ses toiles pour rejoindre l’observateur et provoquer l’échange, la réaction, comme si l’état d’esprit était reflété.

À voir et à vivre…absolument !