Pictocoeurs
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Date de début14 Jan 2023
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Date de fin5 Mar 2023
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LieuMusée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire
Le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire présente l’exposition Pictocoeurs de l’artiste François Perras du 14 janvier au 5 mars. L’élément déclencheur de cette production artistique est venu du pictogramme « j’adore » de la plateforme Facebook. Si l’émoticône, dans ce contexte, est utilisé comme une simple marque d’appréciation, le cœur est fondamentalement un organe fascinant. D’ailleurs, depuis l’Antiquité il a été l’objet de toute une littérature, à la fois comme épicentre de la vie, des passions, des sentiments, de la mémoire et de la volonté.
Pictocoeurs est apparu comme un fil conducteur pour exprimer des états d’âme, en partant de cet émoticône, mais pour le détourner de sa banalité. Le corpus d’œuvres présenté par François Perras s’inscrit dans une réflexion sur l’apport du virtuel quant à notre perception de la réalité vécue, notamment en lien avec l’omniprésence des médias sociaux. Les œuvres traitent de cette dualité entre la fiction et le réel à travers deux modes de représentation distinctifs : l’abstraction et la représentation, où se mêlent des formes graphiques et des éléments figuratifs formant un langage symbolique. Tout comme la dualité entre virtualité et réalité est étroitement liée à celle du vrai et du faux, les réseaux sociaux nous bombardent d’informations hétéroclites qui s’accumulent et s’entassent, telles des strates incongrues, mais paradoxalement, le langage se simplifie par des hiéroglyphes modernes (émoticônes) qui masquent la complexité des sentiments et des pensées humaines.
La magie de la technologie nous fait vivre dans un monde désincarné qui dévoile une réalité virtuelle, où les émotions ne sont plus enclenchées par le corps des autres, par leurs sourires, leurs colères et leurs mots, mais par des signes abstraits qui représentent le monde. Ce processus renforce le « délire logique », où ce qui est dit est cohérent, bien agencé, mais coupé des perceptions réelles. Pictocoeurs emprunte finalement la voie du ludisme et du surréalisme par l’intermédiaire d’un imaginaire onirique pour explorer les mille et une facettes du cœur.